Comment ouvrir son cabinet de kiné ? 7 étapes incontournables

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Dernière modification le 24/05/2024
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Sommaire

Pour débuter dans votre profession de masseur-kinésithérapeute, vous avez commencé par le remplacement ou l’assistanat, mais vous souhaitez à présent travailler à votre compte. Entre démarches administratives, choix des statuts, équipements et investissements financiers, vous vous engagez dans un projet d’avenir ambitieux.

Plus de 85 % des kinés exercent en libéral. Ouvrir votre cabinet de kiné est à votre portée et Maddie partage avec vous 7 étapes pour vous aider à relever ce défi.

 

Déterminer le statut juridique adapté à l’ouverture de votre cabinet

 

Les masseurs-kinésithérapeutes exercent une profession libérale réglementée. Certains statuts juridiques comme l’autoentreprise ou la SARL ne sont pas autorisés. Mais il existe des formes juridiques spécifiques pour une activité libérale paramédicale.

Si vous ne souhaitez pas vous associer, le statut d’entrepreneur individuel peut convenir. Mais il est peut-être préférable de vous diriger vers une SELARLU. Ce statut est évolutif et plus approprié pour exercer en association plus tard.

D’autres types de SEL (société d’exercice libéral) existent. Toutes sont des variations de formes juridiques telles que les SA ou SARL, mais adaptées aux professions libérales. La création d’une SCP est également envisageable, son régime fiscal diffère de celui d’une SEL. À vous de voir ce qui vous semble le plus intéressant.

Effectuer les formalités administratives de création d’activité paramédicale

Si vous êtes déjà inscrit au tableau de l’ordre des MK, vous disposez de votre numéro RPPS et de votre carte de professionnel de santé.

Après rédaction des statuts, rendez-vous sur le guichet unique de l’INPI. C’est là que s’effectuent toutes les premières formalités de création d’entreprise depuis janvier 2023. Le code APE/NAF 86.90E vous sera attribué lors de votre immatriculation à l’URSSAF.

Pour pouvoir exercer au sein de votre cabinet de kiné, il vous reste à obtenir votre conventionnement auprès de la CPAM. Vous serez automatiquement affilié au régime PAMC (assurance maladie des praticiens et auxiliaires médicaux) pour votre protection personnelle.

La dernière étape concerne la souscription à la CARPIMKO pour la retraite et la prévoyance ainsi qu’à des assurances responsabilité civile professionnelles.


Évaluer votre budget et bénéficier d’aides à l’installation

 

Pour rentabiliser votre activité de kinésithérapeute, il est important d’anticiper les charges de fonctionnement et d’investissement de votre nouveau cabinet. N’hésitez pas à vous faire aider par un expert-comptable afin d’y voir plus clair et de répertorier tous vos frais :

  • charges fixes et variables ;
  • loyer ou remboursement de prêt en cas d’achat ou de construction ;
  • amortissement ;
  • taux d’intérêt ;
  • assurances ;
  • cotisations ;
  • impôts.

Vous pouvez disposer d’aides à l’installation si vous choisissez d’exercer en zone ≪sous-dotée≫ ou ≪très sous-dotée≫. L’ARS (agence régionale de santé) établit un classement par régions afin d’assurer un accès aux soins équilibré sur l’ensemble du territoire.

Le CIMK (contrat incitatif masseur-kinésithérapeute) offre une aide annuelle forfaitaire et une prise en charge partielle des cotisations sociales. Pour être éligible à ces aides financières, il est indispensable d’exercer en association ou de faire appel à des remplaçants en cas d’absence. En effet, la continuité des soins est un objectif prioritaire dans les zones ≪sous-dotées≫.

 
 

Installer un cabinet de kinésithérapie fonctionnel

 

Avant de vous lancer dans l’achat ou la location d’un local et d’entamer des travaux, le kiné doit définir les caractéristiques de son activité. Chaque praticien a ses spécialités et les modalités d’exercice diffèrent de l’un à l’autre.

Combien de confrères exercent dans ce cabinet ? Combien de salles de soin sont nécessaires ? Un espace gymnase collectif est-il indispensable ? Quelle proportion du temps de travail sera consacrée aux soins à domicile ? Comment mettre en place les normes d’accessibilité ?

Les réponses que vous apporterez permettront des investissements mieux maîtrisés et une installation fonctionnelle, agréable et durable. Balnéothérapie, coaching sportif, yoga prénatal, cours de Pilates, ostéopathie, etc. le développement d’actes hors nomenclature diminue votre dépendance à la sécurité sociale et augmente vos revenus. Si vous souhaitez y consacrer du temps, prévoyez des espaces spécifiques, chaleureux et adaptés à ces pratiques.


✍️ Lire notre article : Installation comme Kinésithérapeute Libéral : repères essentiels.

 

Investir dans le matériel de soin

 

Vos compétences sont votre meilleure carte de visite pour vos patients, mais ceux-ci sont sensibles au confort, à l’équipement que vous utilisez et à ses performances.

Si vous créez un cabinet, une enveloppe conséquente sera consacrée à l’achat de matériel. Dans le cas d’une reprise, vous évaluerez ce qui peut être conservé et ce qui doit être remplacé.

Distinguez plusieurs postes d’investissement :

    • L’équipement de base : tables de soins et tabourets, tapis, espaliers, paravents, pèse-personne, négatoscope, consommables (gants, gels, crèmes, bandes de taping, etc.).
    • Le matériel de rééducation, de physiothérapie, d’électrothérapie (ballons, poulies, sangles, poids, appareil à ultrasons, cryothérapie, etc.)
    • Les appareils de fitness (tapis de course, vélo de rééducation, etc.)
    • Le matériel bureautique (ordinateur, imprimante, tablettes, lecteur de carte vitale, etc.)
    • Le mobilier (bureaux, rangements, poubelles, sièges de salle d’attente, etc.)

Prêt bancaire ou leasing, il existe plusieurs possibilités pour investir. Pensez aussi à la création d’une SCM pour mutualiser les coûts et partager les dépenses avec vos associés.

 

 

Choisir un logiciel de secrétariat et d’organisation performant

 

Pour asseoir la réputation de votre centre de soins et offrir une expérience satisfaisante à votre patientèle, une organisation efficace est indispensable. Prise de rendez-vous, coordination de l’emploi du temps, facturation, suivi des traitements, vous ne pouvez échapper à ces tâches même si elles sont bien éloignées de votre cœur de métier.

S’équiper d’un logiciel de gestion kiné performant vous aide à gagner du temps. La solution tout-en-un de Maddie propose un agenda en ligne multisupport. Vous y accédez, quel que soit l’endroit où vous vous trouvez. Collaboratif, vos associés ou votre secrétaire peuvent également y mentionner des modifications. Lié à votre liste d’attente, vous évitez la perte de temps due aux annulations ou imprévus. La prise de rendez-vous en ligne et le rappel par SMS responsabilisent le patient et limitent les absences et retards.


👉 Écouter notre podcast : « Xav, Comment j’ai monté mon cabinet »

 

Communiquer pour vous faire connaître en tant que kinésithérapeute

 

Au démarrage de votre activité, faites le tour des confrères installés dans votre secteur afin de vous présenter et d’exposer vos méthodes de travail et vos spécialités : médecins généralistes, infirmières libérales, pharmaciens, laboratoire d’analyse, ostéopathes, orthophonistes, mais aussi EHPAD, maison de retraite ou centre de rééducation. Ne négligez aucune spécialité médicale ou paramédicale, car votre champ d’intervention est vaste. Vous pouvez toucher une patientèle de tous les âges.

Vous pouvez également organiser une journée portes ouvertes à l’ouverture pour faire visiter vos installations aux professionnels ainsi qu’à vos futurs patients.

Une bonne visibilité sur internet est un atout supplémentaire. Vous êtes autorisé à communiquer par le biais d’un site web à condition de respecter le code de déontologie de votre profession. Maddie vous propose de créer facilement votre page avec la garantie d’être bien référencé sur les moteurs de recherche en se conformant à la réglementation des cabinets de kiné.


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