Savez-vous combien la France compte de kinésithérapeutes ? Combien d’entre eux exercent en ville versus en structures hospitalières ? Et à votre avis quel est l’âge moyen d’un kiné en exercice 🤓?
Le Conseil National de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes vient de publier son dernier Rapport Démographique pour l’année 2024, soit un bilan exhaustif de l’état de la profession, mettant en lumière les défis et opportunités qui façonnent l’exercice des kinésithérapeutes.
Alors c’est l’heure du récap 👀 ! Maddie vous propose un panorama détaillé des chiffres clés et des tendances marquantes de ce rapport.
Effectif global
La France comptait, au 1er janvier 2024, 109 000 kinésithérapeutes inscrits au Tableau de l’Ordre.
Ce chiffre reflète une augmentation notable de 16,3 % par rapport à 2020. Cette progression témoigne de l’attractivité de la profession, mais également des efforts pour répondre à la demande croissante en soins de rééducation.
Derrière cette augmentation, on notera une croissance légèrement plus rapide dans le secteur salarié (+18,6 %) que dans le libéral (+15,9 %). Cette dynamique reflète un regain d’intérêt pour l’exercice salarié, stimulé par des mesures telles que les revalorisations du “Ségur de la santé”. Néanmoins, l’exercice libéral reste dominant et attractif, particulièrement dans les zones rurales et périurbaines.
Densité régionale
Avec une densité nationale de 154,5 kinésithérapeutes pour 100 000 habitants, l’offre de soins est en augmentation constante.
Les régions d’Outre-mer se démarquent par des densités très élevées, notamment en Martinique (252,9), Guadeloupe (283,7) et Réunion (266,5). À l’inverse, Mayotte (24,0) et Guyane (51,8) restent préoccupantes en termes d’accès aux soins.
En métropole, les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (218,0) et Occitanie (218,7) affichent également des densités remarquables, tandis que le Centre-Val de Loire (101,9) et la Normandie (106,8) demeurent sous-dotées.
Répartition par âge et genre
La kinésithérapie est une profession jeune et de plus en plus féminisée.
L’âge moyen des professionnels est de 41 ans, tandis que l’âge médian s’établit à 38 ans. Les tranches d’âge 25-29 ans et 30-34 ans sont les plus représentées, ce qui souligne un renouvellement continu des effectifs.
Les femmes 🧍♀️, majoritaires depuis 2020, représentent désormais 52,2 % des kinésithérapeutes inscrits, contre 47,8 % pour les hommes.
Modes d’exercice
La répartition entre exercice libéral et salarié reste stable, avec une prédominance des kinés libéraux (85 %) par rapport aux salariés (15 %).
💡 Tendance intéressante : le salariat au sein des structures libérales se développe, avec 328 professionnels concernés en 2024, soit une augmentation de 122 % par rapport à 2020.
Par ailleurs, le nombre d’activités déclarées dans les cabinets libéraux (assistants, collaborateurs, cabinets secondaires) a augmenté de 22,1 % depuis 2020.
Ces transformations témoignent d’une adaptation aux contraintes réglementaires et aux besoins locaux.
Disparités territoriales
La répartition inégale des kinésithérapeutes sur le territoire demeure un défi majeur.
Certaines régions comme le Centre-Val de Loire et la Normandie font face à une pénurie, aggravée par des difficultés de recrutement dans les zones sous-dotées. En revanche, les zones sur-dotées, comme l’Île-de-France, compensent partiellement ces déséquilibres grâce à l’embauche de kinés salariés dans des structures libérales.
Formations et mobilité européenne
Un nombre croissant de kinésithérapeutes exerçant en France est titulaire de diplômes obtenus à l’étranger.
Parmi ces kinésithérapeutes diplômés hors de France et inscrits au tableau de l’Ordre :
- 🇪🇸 35,5 % ont été formés en Espagne
- 🇧🇪 23,6 % en Belgique
- 🇷🇴 12,3 % en Roumanie
- 🇵🇱12,0 % en Pologne
- 🇵🇹 et 7,0 % au Portugal.
Départs et cessations
Enfin, le rapport met en lumière un rajeunissement des cessations d’activité, avec un âge médian de 36,8 ans en 2023. Ce phénomène peut s’expliquer par des reconversions professionnelles ou des projets de vie alternatifs.
En revanche, l’âge moyen de départ à la retraite reste stable à 67 ans.
Les départs vers l’étranger, bien que marginaux, sont en légère augmentation, reflétant une mobilité internationale accrue.
En conclusion, ce rapport démographique 2024 offre un éclairage précieux sur l’évolution de la profession de kinésithérapeute en France. Si la croissance des effectifs et les initiatives pour renforcer l’offre de soins sont encourageantes, des défis importants subsistent, notamment en matière de répartition territoriale et de fidélisation des jeunes professionnels.
👉 Pour tout connaitre à ce rapport, n’hésitez pas à le consulter directement en ligne à cette adresse.