Kinésithérapie : que faut-il attendre de la révolution numérique ?

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Dernière modification le 01/01/2024
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« Les moyens numériques représentent une opportunité majeure », tels étaient les mots prononcés le 22 mars 2022 par le président de l’Agence du Numérique en Santé, M. Jacques Lucas.

Il est vrai que la transformation numérique, phénomène de mutation lié à l’essor du digital et d’Internet, concerne tous les domaines de la santé et en particulier celui de la kinésithérapie. Combiné à la crise du Covid-19, les masseurs-kinésithérapeutes, aidés par les autorités publiques, sont de plus en plus nombreux à s’appuyer sur des outils numériques pour exercer leur activité.

 


Écouter le podcast : ,« Kinés à domicile, soigner nos seniors, pour le meilleur »


Ce que le digital apporte aujourd’hui à l’exercice de la kinésithérapie

La crise du Covid-19 a montré l’importance de la digitalisation et des nouveaux outils pour faciliter l’accès au soin des patients dans un contexte où il était difficile de se faire soigner.

Applications d’exercice de kinésithérapie pour limiter les pertes de chance

On constate ainsi l’essor de nombreux logiciels et applications qui s’inscrivent dans la volonté d’améliorer le parcours de soin des patients. En matière de prescription d’exercices, les applications Doado ou Weasyo conçues par des kinés, ou encore Kinexer6 ou Axomove, ont accompagné les patients dans le maintien du mouvement, leur évitant ainsi la perte de chance, dans un contexte de difficultés d’accès aux soins.

Les avantages majeurs de ces applications sont une meilleure prévention, des diagnostics appropriés et un suivi personnalisé.

La rééducation en kinésithérapie à l’ère du digital

Le recours aux technologies ne cesse de croître dans le domaine de la kinésithérapie et on note depuis quelques années l’apparition de serious game dans le cadre de suivis de kinésithérapie. Ces « jeux sérieux » désignent l’utilisation d’appareils connectés ou de réalité virtuelle.

Citons par exemple Kine Quantum, outil de réalité virtuelle thérapeutique, Bluetens, écosystème d’objets connectés servant à tracker les performances et sensations du patients, ou encore Emy par Fizimed, une sonde vaginale connectée pour accompagner les patientes dans la rééducation du périnée.


Écouter le podcast : ,«Paul, mon parcours de kiné à cofondateur de Fizimed »

 

Gain de temps et confort d’exercice

Pour les kinésithérapeutes, le digital est aussi un moyen d’automatiser des tâches répétitives et chronophages (prise de RDV, gestion du téléphone) afin de pouvoir consacrer plus de temps et d’énergie aux soins.

De nombreuses solutions ont vu le jour sur ce secteur, comme par exemple Maddie, outil dédié aux kinésithérapeutes pour aborder sereinement le virage du numérique. La solution entend simplifier le quotidien des kinés grâce à un site internet, une plateforme de prise de rendez-vous et un agenda dématérialisé, avec la particularité de pouvoir valoriser, à travers le site internet du cabinet, ses soins hors-nomenclature


✍️ Lire notre article : Les kinés sont-ils plus exposés que les autres au burn out ?


Ces innovations ne sont nullement destinées à se substituer aux professionnels de santé mais bien à lui donner des outils supplémentaires, avec pour objectif l’augmentation de la qualité des soins mais aussi l’efficacité du soignant dans sa prise en charge au quotidien.

Nombres de logiciels visent à faciliter l’accès des kinésithérapeutes aux ressources d’apprentissage en ligne, à des renseignements complets sur les patients, à leur état de santé et à leur parcours de soin en optimisant l’alliance thérapeutique, sans jamais entacher l’intéraction entre le patient et son kinésithérapeute.

Quand l’Etat entend faire rimer numérique et kinésithérapie

En matière de digitalisation, le rôle de l’Etat est évidemment crucial. Le gouvernement, à travers son ministère de la santé, a récemment publié une feuille de route visant à accélérer le virage numérique en santé. Cette politique entend utiliser le digital comme un « liant » dans la relation patient/praticien.

Mon espace Santé

Il existe de nombreuses initiatives menées conjointement par l’Etat et La Sécurité Sociale. Citons par exemple la plateforme « Mon Espace Santé » sortie le 1er janvier 2022 dont le but est de permettre aux kinésithérapeutes de suivre leurs patients à des moments précis du parcours de soin. Cette initiative inclut notamment un système de messagerie permettant une relation patient/praticien plus riche, ainsi qu’un coffre fort numérique regroupant tous les documents médicaux du patient dans un même endroit.

Et les patients en kinésithérapie dans tout ça ?

Alors que la numérisation de la santé implique des évolutions rapides et des modifications dans la façon d’accueillir, de soigner et d’accompagner les patients, il s’agit à présent de s’interroger sur la capacité des patients à s’approprier et tirer profit de ces innovations numériques.

À cet endroit, les chiffres semblent parler d’eux-mêmes. D’après le baromètre Santé 360° d’Odoxa publié en avril 2022, 62% des patients interrogés considèrent la « santé connectée » comme une « opportunité pour la qualité des soins » et 76 % estiment que la télésanté représente une « opportunité pour la prévention ».

Encadrer la e-santé afin d’en éviter les dérives

Il va de soi que ces innovations en e-santé doivent être strictement encadrées. C’est pour quoi, lors de sa présidence de l’Union Européenne, la France a mis en place quatre principes en matière d’éthique, adoptés par l’ensemble des pays membres :

    • inscrire le numérique en santé dans un cadre de valeurs humanistes
    • donner la main aux personnes sur le numérique et sur leurs données de santé
    • développer un numérique en santé inclusif
    • mettre en oeuvre un numérique en santé éco-responsable

L’adoption de ces principes par l’ensemble des pays de l’Union Européenne en février 2022 a pour but de veiller au strict respect des codes de déontologie de la profession de kinésithérapeute.

Les 5 idées à retenir

    1. La révolution numérique offre de nouvelles opportunités pour les kinésithérapeutes en termes de diagnostic, de traitement et de suivi des patients.
    2. Les outils numériques, tels que les applications de téléréadaptation, permettent aux kinésithérapeutes d’étendre leur champ d’action et de traiter des patients à distance.
    3. Les données collectées par les dispositifs connectés peuvent aider les kinésithérapeutes à personnaliser les traitements en fonction des besoins spécifiques de chaque patient.
    4. Les progrès de l’intelligence artificielle peuvent également aider les kinésithérapeutes à mieux comprendre les causes sous-jacentes des problèmes de leurs patients et à développer des traitements plus efficaces.
    5. Cependant, il est important de reconnaître que la technologie ne peut pas remplacer la relation personnelle entre le kinésithérapeute et le patient, et que la kinésithérapie numérique doit être utilisée en complément des soins traditionnels.
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✍️ Lire notre article : Laïcité et soins : quels droits et quels devoirs pour les kinésithérapeutes ?

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